Publius Vergilius Maro : présentation de Virgile

Publié le par Roman Littleson

Avant de continuer de publier mes traductions des Bucoliques, voici une brève présentation de leur auteur pour ceux qui ne le connaissent pas bien.

 

Publius Vergilius Maro naît en 70 avant JC, d’un père d’origine modeste, qui s’est marié à la fille d’un riche marchand dont il était l’appariteur et a augmenté sa fortune en rachetant des bois, en vivant de l’agriculture et de l’apiculture.

À cette époque, la République romaine est en crise depuis plus d’un demi-siècle déjà et deux des guerres civiles ayant conduit à sa chute ont eu lieu.

Il étudie notamment la médecine et les mathématiques, mais aussi le droit, les lettres et la philosophie.

Il commence à composer des poèmes très jeunes et certaines de ses œuvres de jeunesse lui sont parfois contestées, comme par exemple Le moustique, les Épigrammes ou L’Aigrette.

Il est surtout connu pour trois œuvres majeures :

Les Bucoliques, composées entre 42 et 37 avant JC, recueil de poèmes mettant en scène des bergers, inspirés des Idylles de Théocrite, auteur grec du IIIè siècle avant JC.

Les Géorgiques, poème didactique en 4 livres, composé entre 37 et 30 avant JC. À noter qu’à cette date, la dernière guerre civile romaine de cette époque, entre Octave et Marc-Antoine, allié à Cléopâtre, vient de se terminer, Octave devenant par la suite le premier empereur romain sous le nom d’Auguste (auquel est dédié notre moi d’août, August en anglais, agosto en espagnol).

Enfin, L’Énéide, épopée nationale romaine, inspirée de L’Iliade et de L’Odyssée d’Homère et à la hauteur desquels elle a la prétention de s’élever. Il s’agit certainement de l’œuvre la plus connue du poète, notamment grâce au chant VI, dans lequel Énée descend aux enfers, passage qui inspirera quelques siècles plus tard Dante pour la Divine Comédie.

Virgile meurt à Brindes (Pouilles) en 19 avant JC, suite à une insolation près de Mégare, alors qu’il voyage en Grèce et en Asie pour retoucher L’Énéide. Son œuvre n’étant pas terminée, il veut que celle-ci soit brûlée, mais Auguste s’y oppose et pousse ses héritiers à la publier.

Ses cendres sont transportées à Naples et déposées dans un tombeau à quelques kilomètres à l’ouest de la ville, en direction de Pouzzoles, sur lequel figure l’épitaphe suivante, résumant sa vie, qu’il aurait composée peu avant sa mort :

 

Mantua me genuit, Calabri rapuere, tenet nunc

Parthenope ; cecini pascua rura duces.

 

Mantoue m’a engendré, la Calabre m’a enlevé, maintenant Parthénopé me tient ;

J’ai chanté les pâturages, les campagnes, les héros.

Publius Vergilius Maro : présentation de Virgile

Publié dans Latin, Bucoliques, Poésie, Virgile

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